BI-PÔLES 31
Association d’aide et de soutien aux personnes atteintes de
troubles bipolaires ainsi qu’à leurs proches, en Midi-Pyrénées
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Célébrités bipolaires
Vincent Van Gogh (1853 - 1890)
Autoportrait
Van Gogh
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http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANX0300217L]
La vie, l'œuvre et la personnalité de Vincent van Gogh ont inspiré de nombreux films, parmi lesquels :
Van Gogh, documentaire d'Alain Resnais (1946)
La vie passionnée de Vincent Van Gogh, de Vicente Minnelli (1956) avec Kirk Douglas
Van Gogh, de Maurice Pialat (1991) avec Jacques Dutronc
La maison Jaune, projet de film court animé au sujet de Van Gogh
Le 27 juillet 1990, dans un champ où il peignait une ultime toile, il se tire un coup de revolver dans la poitrine et meurt deux jours plus tard, soutenu par son frère Théo, et toujours inconnu du grand public. "Mon travail à moi, j'y risque ma vie, et ma raison y a sombré à moitié..." lit-on dans la dernière lettre à destination de son frère que Vincent portait sur lui le 29 juillet fatal.
Ce peintre mort dans le dénuement n'a vendu qu'une seule toile ; aujourd'hui ses tableaux sont parmi les plus chers du monde.
Vincent van Gogh avait une personnalité hors du commun. D'humeur dysphorique, il a présenté des épisodes psychotiques récurrents dans les deux dernières années de son existence mouvementée. Il s'est suicidé à l'âge de 37 ans. On a posé beaucoup de diagnostics peu satisfaisants sur sa maladie.
Au terme d'une recherche fouillée, Henri GASTAUT lui a reconnu une épilepsie temporale, confirmant ainsi, pour l'essentiel, le diagnostic posé plus d'un demi-siècle plus tôt par les médecins de Van Gogh.
Les points marquants de l'étude de GASTAUT, associés à de nouveaux éclaircissements sur la vie de Van Gogh sont ici revus et discutés à la lumière des découvertes récentes concernant les troubles psychiatriques qui accompagnent régulièrement l'épilepsie. Ces troubles faits de dysphorie intercritique et d'accès psychotiques s'associent avec des modifications subtiles mais caractéristiques de la personnalité.
La maladie de Van Gogh constitue un exemple remarquable des modifications contradictoires observées chez les épileptiques au niveau des affects, du comportement et de la personnalité, telles qu'elles ont été élucidées par SZONDI.
En dehors des quelques épisodes de désordre mental sévère, la créativité exceptionnelle de Van Gogh s'est maintenue jusqu'au dernier jour. Comme pour tout autre artiste, son tempérament s'est exprimé dans son art et la maladie l'a exalté davantage qu'elle ne l'a altéré.
Le peintre impressionniste Vincent Van Gogh s'est suicidé en 1890 après avoir atterri dans un asile français après et avoir eu plusieurs années des troubles croissants du comportement.
Paris : le début de la maladie
Après avoir passé six années aux Pays-Bas et en Belgique, Vincent rejoignit Théo à Paris où il vécut deux ans (1886-1888).Il y fit la connaissance de quelques peintres géniaux qui allaient devenir célèbres, dont Paul Gauguin. Pendant son séjour parisien, il commença à présenter des accès paroxysmaux mineurs consistant en attaques de panique, douleurs épigastriques exquises et obnubilation de la conscience.
La consommation d'absinthe, boisson alcoolique douée de propriétés convulsivantes, alors en honneur chez les artistes français, joua un rôle crucial dans la précipitation de la maladie. Vincent était débraillé et querelleur, se laissant volontiers emporter dans des controverses interminables qui se terminaient souvent par des échanges de coups.
Vivant avec son frère, il l'entraînait souvent dans d'interminables discussions jusque tard dans la nuit. Théo finit par souhaiter qu'il s'éloignât tout en restant en bons termes. Dans une lettre à sa plus jeune soeur, Théo décrit son frère en ces termes: "On dirait qu'il y a deux personnes en lui, une qui est merveilleusement douée, tendre et raffinée et l'autre qui est égocentrique et impitoyable. Ces deux personnes se manifestent tour à tour si bien qu'on l'entend parler dans un sens tantôt dans l'autre et toujours avec des arguments opposés. Quel malheur qu'il soit un ennemi pour lui-même car il se fait une vie impossible comme il la fait aux autres"
Provence : la maladie se révèle
Quand van Gogh débarque à Arles au début de l'année 1888, il est un artiste accompli.
A travers une production absolument inouïe, il va maintenant créer des oeuvres qui sont probablement les plus puissantes qu'on ait jamais faites.
Mais c'est à Arles également que sa maladie va évoluer jusqu'à toucher vers la fin de 1888, à la dimension psychotique.
Peu après son arrivée à Arles, il écrit: "J'étais sûrement sur le droit chemin d'attraper une paralysie quand j'ai quitté Paris. Ça m'a joliment pris après! Quand j'ai cessé de boire, quand j'ai cessé de tant fumer, quand j'ai recommencé à réfléchir au lieu de chercher à ne pas penser. Mon Dieu quelle mélancolie et quel abattement..."
Mais il reprit bientôt ses vieilles habitudes. Dans une lettre il tente d'expliquer comment il se débat avec ses sentiments excessifs. Plutôt que de ressasser des pensées catastrophiques il exprime la volonté de se jeter à corps perdu dans le travail" (...) "si l'orage en dedans gronde trop fort, je bois un verre de trop pour m'étourdir".
Il devint de plus en plus perturbé. Les moments de créativité fébrile alternaient avec une apathie proche de la paralysie. Des changements d'humeur imprévisibles le faisaient passer de la dysphorie à l'euphorie avec des "crises d'angoisse indescriptibles".
Des extraits de ses lettres écrites après le premier accident éclairent parfaitement les états mentaux qu'il avait expérimentés précédemment à un moindre degré: "Je ne peux pas précisément décrire comment est-ce que j'ai, c'est des angoisses terribles parfois sans cause apparente ou bien un sentiment de vide et de fatigue dans la tête..." "... j'ai parfois des mélancolies, des remords atroces..." (lettre à sa soeur Wilhelmine).
"... j'ai des moments où je suis tordu par l'enthousiasme ou la folie ou la prophétie comme un oracle grec sur son trépied (...) j'ai alors une grande présence d'esprit en paroles...".
Il devint de plus en plus enclin à des colères violentes et remarqua que ses intérêts sexuels baissaient. Il se plaignait souvent d'être lipothymique ou bien d'avoir une "circulation ralentie" et une "digestion faible".
Cependant il continuait à écrire presque quotidiennement à Théo, lui précisant jusque dans les moindres détails la composition de ses esquisses et de ses peintures.
Et il n'arrêtait pas de peindre.
Un jour il annonça à Théo qu'il venait de peindre sa première "Nuit étoilée": "Et, cela me fait du bien de faire du dur. Cela n'empêche que j'ai un besoin terrible de - dirai-je le mot - de religion, alors je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles...".
A Arles, Van Gogh se sentait seul. Par l'intermédiaire de Théo, il persuada Gauguin de le rejoindre avec le projet de fonder l' "Atelier du Sud".
Le séjour de Gauguin ne dura que deux mois et se termina en catastrophe. La relation entre les deux artistes devint rapidement de plus en plus orageuse et Gauguin menaça de s'en aller.
Van Gogh écrit: "... la discussion est d'une électricité excessive, nous en sortons parfois la tête fatiguée comme une batterie électrique après la décharge...".
Un jour, après une crise de fureur où il avait jeté un verre d'absinthe à la tête de Gauguin, une suite d'événements étranges survint. Van Gogh s'approcha de Gauguin avec un rasoir, fut repoussé par celui-ci, s'éloigna et se trancha un morceau de l'oreille gauche dont il fit cadeau à sa prostituée préférée.
On le trouva inconscient à son domicile et il fut hospitalisé.
A l'hôpital, il glissa dans un état psychotique aigu avec agitation, délire et hallucinations si bien qu'il dut être isolé durant trois jours.
Il ne garda aucun souvenir ni de son agression contre Gauguin, ni de son automutilation ni des premiers temps de son hospitalisation.
Félix Rey, le jeune médecin qui reçut Van Gogh, diagnostiqua une épilepsie et lui administra du bromure de potassium. Van Gogh récupéra en quelques jours.
Trois semaines après son admission, il était en mesure de peindre son magnifique "Autoportrait avec oreille bandée et pipe" qui le montre dans une attitude inhabituellement sereine.
Au temps de sa convalescence et dans les semaines qui suivirent, il décrivit son état mental dans les lettres à Théo et à sa soeur Wilhelmine: "Les hallucinations intolérables ont cependant cessé, actuellement se réduisant à un simple cauchemar, à force de prendre du bromure de potassium, je crois..." "tout en étant absolument calme au moment donné, puis facilement retomber dans un état de surexcitation par de nouvelles émotions morales" "Je vais bien de ces jours-ci, sauf un certain fond de tristesse vague difficile à définir...".
A la même époque, il note d'une manière presque fortuite: "... je me suis évanoui trois fois sans raison plausible et ne gardant pas le moindre souvenir de ce que je sentais alors..." (lettre à Wilhelmine).
Après deux nouveaux épisodes psychotiques et l'humiliation d'un internement prescrit sur requête officielle, Van Gogh entre à l'asile de Saint-Remy en mai 1889.
Pendant l'année entière qu'il y passe, il fait quatre rechutes psychotiques, une à la date anniversaire de son premier accès, les trois autres à la suite de sorties à Arles, probablement arrosées à l'absinthe.
Pendant son séjour à l'asile de Saint-Remy, il ne reçut pas de médication anticomitiale. Lors de son ultime épisode psychotique, le plus long de tous, qui dura de février à avril 1890, il fut en proie à de terrifiantes hallucinations et à une forte agitation.
Quand il fut remis, il se plaignit amèrement du contenu religieux de ses hallucinations et il exprima le voeu qu'on le tînt à l'écart des religieuses qui s'occupaient de lui.
A Saint-Remy cependant, il continua de produire de nombreuses oeuvres dont plusieurs copies de scènes religieuses inspirées des maîtres anciens, et ce que nous considérons comme son chef d'oeuvre absolu: "La Nuit Étoilée", peinte en juin 1989.
Auvers: le suicide.
Théo se fiança à la fin de l'année 1888, se maria quatre mois plus tard et devint père au début de l'année 1890.
Tous ces événements coïncidèrent avec une sérieuse aggravation de l'état de Vincent.
Peu de temps avant d'entrer à Saint-Remy, Vincent écrivait à son frère: "Si j'étais sans ton amitié on me renverrait sans remords au suicide et quelque lâche que je sois je finirais par y aller!".
Théo n'avait jamais cessé d'encourager son frère.
A sa sortie de Saint-Remy en mai 1890, Vincent déménagea à Auvers-sur-Oise au nord de Paris où il passa le peu de temps qui lui restait à vivre.
Son art commençait à être apprécié. Il avait vendu un tableau.
Cependant le soutien financier que lui assurait Théo devint problématique lorsque la santé de celui-ci se mit à décliner. Les deux frères échangèrent quelques propos acrimonieux. Vincent avait le sentiment d'être un fardeau pour Théo.
Dans les dernières semaines il peignit d'immenses champs de blés sous des cieux tourmentés qu'il commentait en ces termes: "... je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême...".
Moins de trois mois après sa sortie de l'asile, bien qu'il fût délivré de son état psychotique et de ses troubles de la conscience, Vincent Van Gogh se tira une balle au coeur dans les champs autour d'Auvers. Il mourut deux jours plus tard avec Théo à son chevet.
Théo lui survécut six mois.
[
http://psythere.free.fr/van_gogh.htm]
Van Gogh
était -il
bipolaire ?
Citations de
Van Gogh :
Il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens.
Il est bon d'aimer autant que l'on peut, car c'est là que gît la vraie force, et celui qui aime beaucoup accomplit de grandes choses et en est capable, et ce qui se fait par amour est bien fait ...
Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer.
J'ai compris que, même pauvre et nécessiteux aux regards du monde, on peut s'enrichir en Dieu et que ce trésor-là, nul ne peut vous l'enlever.
N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir.
La folie est salutaire pour cela, qu'on devient peut-être moins exclusif.
Cette vie artistique, que nous savons ne pas être la vraie, me paraît si vivante et ce serait ingrat que de ne pas s'en contenter
Nous serons pauvres et nous souffrirons la misère aussi longtemps qu'il le faut, comme une ville assiégée qui n'entend pas capituler, mais nous montrerons que nous sommes quelque chose.
Si je vaux quelque chose plus tard, je le vaux maintenant, car le blé est toujours le blé, même si les citadins le prennent au début pour de l'herbe.
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